Pour tisser des liens entre les membres de la communauté éducative des jeunes scolarisés à l’ISVT, l’établissement souhaite redémarrer les activités de l’association des parents d’élèves.
Pour lancer cette dynamique, ce jeudi 12 mai, l’ISVT proposait aux parents des élèves de son établissement de se retrouver pour discuter de la vie numérique de leurs enfants.
Une discussion, accompagnée par des intervenants professionnels de l’écoute des adolescents et des problématiques des écrans de l’ACIJA*, s’est tenu avec des parents d’élèves et des membres du personnel, également parents d’adolescents.
Aux discours alarmistes, les intervenants ont plutôt choisi de questionner les propres pratiques des parents pour dédramatiser les usages de leurs enfants. Ils invitaient les parents présents à se faire confiance dans ce qu’ils jugent adapté ou non à leurs enfants dans leur vie numérique.
Ils recommandaient également aux parents d’engager un dialogue avec leurs enfants. Ce dialogue peut être initié en prenant le temps de jouer avec eux à leurs jeux vidéo pour les comprendre mais aussi à échanger avec eux sur les vidéos tik tok qui les amusent, les interpellent.
Ces moments sont l’occasion de questionner avec eux sur ce qu’ils écrivent en ligne, ce qu’ils diffusent. Parent et enfant peuvent également discuter du contenu qu’ils considèrent inapproprié ou dangereux (pornographie, mauvaise rencontre, challenge morbide comme celui du labello…) et savoir comment le traiter, à qui en parler.
Les intervenants rappelaient que naturellement chaque parent accompagne toujours son enfant dans l’utilisation d’objets qui présentent des risques (vélo, couteau…). Le téléphone portable avec son accès internet et aux réseaux sociaux doit aussi être accompagné notamment dans les premiers temps d’utilisation.
Un parent interrogeait les professionnels de l’ACIJA sur un cadre qui permettrait de garantir une hygiène de vie à son enfant.
Ceux-ci lui répondaient par leur formule de 4 Pas :
-Pas d’écran le matin avant l’école car cela engendre un épuisement de leur attention dont ils ont besoin le reste de la journée.
-Pas d’écran dans la chambre pour préserver des espaces neutres et sécurisés chez soi où l’environnement extérieur ne peut entrer.
-Pas d’écran à table. Le repas est un temps privilégié d’échange entre les membres de la famille
-Pas de dérogation aux limitations d’âge. Quand un jeu vidéo, film etc. est recommandé pour les adultes ou interdit au moins de 16 ans, il n’est pas adapté aux adolescents.
La discussion se terminait sur l’affirmation que l’addiction aux écrans n’existe pas. L’adolescent a un comportement motivé par un besoin, un ennui et parfois une souffrance à identifier et à accompagner par les parents ou un professionnel si besoin.
L’ISVT souhaite poursuivre ces « cafés parents » sur d’autres problématiques et suggestions des parents eux-mêmes dès la rentrée prochaine.
*ACIJA : Association Communautaire d’Information Jeunesse et Accompagnement : https://www.acija.fr/