Les élèves de première année du BTS ANABIOTEC ont récemment participé à une activité pratique consistant à extraire les molécules odorantes des fleurs de lavande. Afin de réaliser cet objectif, les élèves ont utilisé la technique de distillation par entrainement de vapeur d’eau (également appelée hydrodistillation).
A l’issue de cette étape le distillat obtenu correspond en grande partie à de l’eau (phase aqueuse) dans laquelle se trouve, en très petite quantité, l’huile essentielle (phase lipidique). C’est cette huile essentielle qui contient les molécules aromatiques de la plante et qu’il va falloir extraire.
L’extraction de l’huile essentielle du distillat obtenu peut être réalisée de deux manières différentes. Soit par décantation (procédé plus propre mais très long), soit par utilisation d’un solvant organique comme le cyclohexane (procédé moins propre mais beaucoup plus rapide). C’est ce dernier procédé que les élèves ont utilisé afin d’extraire les deux molécules responsables de l’odeur de la lavande : L’acétate de lynalyl et le linalool.
Le principe de cette méthode d’extraction consiste à ajouter du cyclohexane dans l’eau florale. Le cyclohexane est un solvant apolaire qui ne se mélange pas à l’eau mais dans lequel l’huile essentielle est très soluble. En réalisant une émulsion en mélangeant le cyclohexane et l’eau florale, le cyclohexane va capter les colloïdes d’huile essentielle contenue dans l’eau (1) et va les entrainer vers la surface du tube par effet de densité (2). En récupérant la phase organique, on peut ainsi extraire les molécules d’intérêt de l’eau.
La dernière étape du projet a consisté à vérifier la présence des deux molécules d’intérêts (l’acétate de linalyle et le linalole) dans l’extraction des élèves ainsi que leur pureté. Pour cela, ces derniers ont réalisé chromatographie sur couche mince (CCM). La CCM est une méthode permettant de contrôler la pureté d’une substance en séparant ses constituants afin de les identifier. Le principe est simple, le mélange est fixé sur un support fixe appelé phase stationnaire (gel de silice). Il est entrainé par un solvant approprié (phase mobile ou éluant) qui migre par capillarité sur la plaque. Les constituants du mélange se séparent par migration différentielles : Chacun d’eux et d’autant plus entrainé par l’éluant qu’il est plus soluble dans celui-ci (et donc moins absorbé par la phase stationnaire).
Après migration, les tâches correspondant aux différents constituants du mélange doivent être révélées. On appelle cette étape la détection et elle peut être effectuée sous lampe U.V ou par un révélateur.
Les résultats obtenus par les élèves indiquent qu’ils sont bien parvenus à extraire les deux molécules aromatiques d’intérêts. Si l’acétate de linalyle est bien présenté en grande quantité dans leurs extractions, le linalole est quant à lui plus faiblement présent.
En parallèle de ce projet et pour terminer le module de cosmétologie, les étudiants ont fabriqué des savons solides afin d’étudier la réaction de saponification.